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Carburant : la prime à la conversion doublée pour les plus modestes

Et une prime à la conversion des chaudières au fioul.

Le gouvernement a levé le voile ce mercredi sur ses mesures visant à calmer la fronde contre la hausse du prix des carburants qui se traduira par une manifestation d’ampleur samedi. Au micro de RTL, le premier ministre Édouard Philippe a notamment détaillé trois mesures concernant la prime à la conversion, les indemnités kilométriques et le chauffage. «Je présente un plan très complet qui vise à apporter des réponses aux préoccupations des Français, à mieux accompagner les Français, notamment les plus modestes», explique-t-il.

Le premier ministre annonce la création d'une «super prime à 4000 euros» à destination des 20% de Français les plus modestes souhaitant acheter un véhicule neuf ou d'occasion qui consomme et pollue moins. Aujourd'hui, la prime à la conversion pour un foyer non imposable souhaitant acheter un véhicule électrique d'occasion ou un véhicule thermique Crit'air 1 ou 2, neuf ou d'occasion, s'élève à 2000 euros. L'État va donc rajouter 2000 euros au pot. «Un Français qui a acheté une voiture au milieu des années 2000, par exemple une 206 diesel, avec la super prime, il pourra acheter un véhicule plus récent, y compris d'occasion, comme une C3 essence d'occasion, à 5500 euros. Le reste à charge sera de 1000 à 1500 euros pour un véhicule qui consommera nettement moins. C'est une mesure sociale», a détaillé Édouard Philippe.


Cette mesure, qui sera entièrement financée par le budget de l'État, entrera en vigueur au 1er janvier prochain. «C'est une façon pour l'État d'accompagner cette transition», explique le premier ministre, qui confirme par ailleurs un doublement de l'objectif initial: «On a déjà fait 280.000 primes à la conversion, c'est un instrument qui marche. On va viser 1 million de primes à la conversion d'ici la fin du quinquennat(…) On va faire en sorte que cette prime soit versée à plus de Français», explique le ministre.

Un geste fiscal pour les gros rouleurs

L'État souhaite aussi se pencher sur le sort des «gros rouleurs». «On va viser les grands rouleurs en élargissant les indemnités kilométriques. Cinq millions de Français utilisent déjà ce système. Nous allons l'élargir, notamment pour les petites cylindrées, pour ceux qui roulent beaucoup avec des voitures qui consomment peu. C'est un geste fiscal», note Édouard Philippe. Selon lui, un «gros rouleurs» est une personne qui effectue «60-70 kilomètres par jour».

Pas de chèque carburant

L'État ne financera pas un chèque carburant à l'image de celui mis en place par les Hauts-de-France. Édouard Philippe confirme toutefois la défiscalisation de cette aide pour ceux qui en bénéficient dans leur région. «Ce chèque carburant ne sera plus déclaré dans les impôts. C'est une mesure d'accompagnement assez logique d'initiatives prises par des collectivités locales», explique le premier ministre. La défiscalisation concernera aussi les aides au covoiturage. Pour rappel, la future «loi mobilité», qui doit être discutée en conseil des ministres le 27 novembre, prévoit le versement pas les employeurs, sur la base du volontariat, d'un forfait de 400 euros pour les salariés qui se rendent au travail à vélo ou en covoiturage.

Un élargissement du chèque énergie

Édouard Philippe prévoit aussi de s'attaquer au problème du chauffage. Il annonce, comme prévu, l'élargissement du chèque énergie. La cible de Français concernés atteindra 5,6 millions contre 3,7 millions aujourd'hui. Il confirme également que l'an prochain, son montant passera de 150 euros en moyenne à 200 euros.

Une prime à la conversion des chaudières

Autre mesure concernant le chauffage: la mise en place d'une «prime à la conversion» pour les chaudières au fioul qui pourrait représenter «un tiers du coût global de transformation». L'exécutif se fixe à ce titre un nouvel objectif: «à la fin du prochain quinquennat, dans 10 ans, nous nous fixons l'objectif qu'il n'y ait plus de chauffage au fioul», annonce Édouard Philippe.

Les manifestants du 17 novembre dans le viseur

Avec ce plan, le premier ministre assure que le gouvernement fait «un effort considérable». Son montant s'élève à 500 millions d'euros, qui viennent s'ajouter à des mesures déjà financées. «Nous avons entendu le besoin exprimé par les Français d'être accompagnés dans cette transition car elle difficile», assure Édouard Philippe. Pour autant, le gouvernement n'entend pas faire machine arrière sur les futures taxes qui impacteront les carburants au 1er janvier prochain. «On ne va pas annuler les hausses des taxes. On s'est engagé pendant la campagne présidentielle à organiser un système dans le lequel on va faire peser sur le pétrole une partie des prélèvements fiscaux plutôt que sur le travail. Nous n'allons pas changer de pied. Nous allons rester cohérent», prévient le premier ministre. «L'État a placé les Français dans une situation de dépendance à une énergie chère, étrangère, et polluante. Notre objectif est d'aider les Français à se libérer de cette dépendance», précise-t-il.

Le premier ministre se dit certes «attentif aux inquiétudes et à la colère» qui s'exprimeront ce 17 novembre sur les routes du pays. Mais comme son ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, il rappelle que «le droit à manifester est organisé. On ne peut pas faire n'importe quoi». Les sanctions seront donc appliquées si le blocage de certains axes met «en péril» la sécurité des Français. «On prendra les mesures qui s'imposent. Le droit de manifester passe par la prise de responsabilité de chacun. Les sanctions seront bien sûr appliquées. L'entrave à la circulation, c'est sanctionné», rappelle-t-il.

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