Eurovision. Déferlement d’insultes homophobes et racistes contre Bilal Hassani, le candidat français
Bilal Hassani a remporté samedi 26 janvier son ticket pour représenter la France à l’Eurovision en mai prochain en Israël. Depuis, le début de son parcours, il est la cible sur les réseaux sociaux d’insultes homophobes et racistes.
À 19 ans, Bilal Hassani doit avoir la tête bien accrochée aux épaules. Depuis qu’il est candidat à Destination Eurovision, l’émission qui permet de choisir le futur candidat français à l’Eurovision, il est la cible d’un déferlement de haine et d’insultes homophobes et racistes.
Samedi 26 janvier, en direct sur France 2, il a gagné son passeport pour représenter la France lors de l’événement qui se déroulera à Tel Aviv en mai prochain grâce à sa chanson Roi, qui prône l’acceptation de soi. Une annonce qui a relancé le feu d’insultes dont il fait l’objet notamment sur Twitter.
1 500 tweets insultants reçus en quelques jours
Stop Homophobie et Urgence Homophobie ont annoncé jeudi dernier vouloir porter plainte contre « chaque personne qui a insulté, discriminé ou menacé Bilal Hassani sur les réseaux sociaux ». Une démarche qui serait faite avec « l’accord et le concours » du jeune chanteur.
D’après Urgence Homophobie, Bilal Hassani aurait reçu jusqu’à « 1 500 tweets insultants, discriminants ou menaçants ».
« Tu devrais essayer le Bataclan comme salle »
En novembre dernier, le youtubeur aux 800 000 abonnés avait décidé de dénoncer les menaces qu’il avait reçues après avoir posté une vidéo sur Twitter. « Tu devrais essayer le Bataclan comme salle » ou autres références aux attentats meurtriers du 13 novembre étaient légions.
« Il faut comprendre le niveau de haine que peut recevoir une personne juste parce qu’elle est elle-même. Là, c’est grave, il y a des gens qui sont tellement énervés contre moi juste à cause de mon existence. […] Des déferlements de haine j’en vois tous les jours » explique-t-il dans sa vidéo postée le 14 novembre dernier. Le jeune homme dénonçait également le manque de réaction de Twitter face au cyberharcèlement.