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Violences policières à Vénissieux: sorti de force et tabassé en pleine rue, le buraliste Iheb paie le prix de la drogue dans son quartier

Mercredi 5 juin, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées dans le quartier des Minguettes à Vénissieux pour dénoncer des violences policières présumées survenues la veille. La scène, documentée par des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, a choqué la communauté locale et suscité une enquête officielle.

L’Incident du 4 Juin : Contexte et Témoignages

Mardi 4 juin, vers 19h15, Iheb, un jeune homme de 19 ans employé dans un bureau de tabac local, a été violemment interpellé par des membres de la Brigade de sécurité de terrain (BST). Les policiers, présents pour une surveillance liée à un point de deal, ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser une foule supposée hostile, ce qui a entraîné des altercations à l’intérieur du bureau de tabac.

Ranim Ghozzi, cousin d’Iheb, décrit la scène : « On a entendu des bruits et vu de la fumée. On est sorti du tabac à cause du gaz. Les policiers ont attrapé mon cousin par le col, m’ont mis à terre et m’ont tasé. Ils l’ont tasé trois fois avant de le frapper avec une matraque. »

Des vidéos de l’incident montrent clairement Iheb, au sol, recevant plusieurs coups de matraque sans montrer de signes d’agressivité ou de résistance. Nathalie Alves, pharmacienne voisine, a été témoin de la scène : « Il demandait d’arrêter, disant qu’il travaillait au tabac et n’avait rien à voir avec ça, mais les coups ont continué. »

Le rassemblement du 5 juin a été marqué par des appels au calme et à la justice. Mokrane Kessi, président de l’association France des banlieues, a exhorté les manifestants à éviter la violence : « Ne brûlez pas de voitures. La violence n’est pas de notre côté, elle est du côté du commissariat de police. »

Malgré cela, des tensions ont éclaté dans la soirée, avec des incendies de poubelles et deux arrestations pour possession de mortiers d’artifice. Le calme est revenu peu après 23 heures.

Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». Selon une source sécuritaire citée par Le Progrès, les policiers auraient été la cible de projectiles, justifiant l’usage de gaz lacrymogènes. Cependant, les vidéos et témoignages contredisent cette version, montrant un usage disproportionné de la force.

Nathalie Alves insiste sur l’innocence d’Iheb : « Il n’avait rien dans les mains, il était au sol, demandant d’arrêter. C’était exagéré. » Cette vision est partagée par de nombreux habitants, bouleversés par la brutalité de l’intervention policière.

Le député Idir Boumertit (LFI-Nupes) a relayé les vidéos sur les réseaux sociaux, incitant à une réaction politique. La section du parti communiste du Rhône a appelé « au calme et à la responsabilité de tous » et à une « justice sereine ».

Ce double incident à Vénissieux met en lumière les tensions persistantes entre la police et les habitants des quartiers populaires, appelant à une réflexion profonde sur les méthodes policières et la protection des citoyens.

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