Dans un développement récent et surprenant, Evgeny Prigozhin, un nom de plus en plus familier sur la scène internationale, a lancé un appel à l’insurrection en Russie, ce qui pourrait marquer un nouveau chapitre dans le conflit en cours en Ukraine. La cause de cette insurrection ? Une accusation de frappe de la part de l’armée Russe sur une base de la milice Wagner (russe), qui se bat… pour les russes.
Prigozhin : un homme à la tête de la révolte
Prigozhin, un personnage controversé en Russie, a été inculpé pour « incitation à l’insurrection armée ». Des sources de haut rang qui ont parlé au Moscow Times ont mis en garde contre des conclusions hâtives, car la situation est en train de se développer dans le « brouillard de la guerre ». Néanmoins, les déclarations de Prigozhin ont de quoi inquiéter, tant pour la Russie que pour le reste du monde.
Les déclarations de Prigozhin : un coup d’État ou un appel à la justice ?
Dans un message audio furieux diffusé par ses porte-parole, Prigozhin a déclaré que la direction de Wagner avait déterminé que « le mal que la direction militaire du pays apporte doit être arrêté ». Il a ajouté : « Il ne s’agit pas d’un coup d’État. C’est une marche de justice. Nos actions n’entravent pas du tout [les soldats russes réguliers] ».
On peut voir sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, plusieurs vidéos amateurs montrant des véhicules blindées appartenant à la milice Wagner et à l’armée russe être de plus en plus présents en plein Moscou.
Le ministère de la Défense russe réagit aux déclarations de Prigozhin
Le ministère de la Défense russe a déclaré que les affirmations de Prigozhin « ne correspondent pas à la réalité », les qualifiant de « provocation ». Cependant, cette déclaration contraste avec la réalité sur le terrain, où les autorités ont renforcé les mesures de sécurité à Moscou. Des vidéos et des photos partagées sur les réseaux sociaux semblent montrer des véhicules militaires déployés dans les rues de la ville de Rostov-sur-le-Don et de Moscou.
Un influent général russe appelle le groupe Wagner à « s’arrêter » avant qu’il ne soit « trop tard »
Le général Sergueï Sourovikine a appelé vendredi les combattants du groupe Wagner à s’« arrêter » et rentrer dans leurs casernes « avant qu’il ne soit trop tard », après l’appel de leur chef, Evgueni Prigojine à se soulever contre le commandement militaire.
« Je m’adresse aux combattants et chefs du groupe Wagner (…) Nous sommes du même sang, nous sommes des guerriers. Je (vous) demande de vous arrêter (…) Avant qu’il ne soit trop tard, il faut obéir à la volonté et à l’ordre du président élu de la Russie », a-t-il dit dans une vidéo diffusée sur Telegram.
Appel à la raison et au calme
Face à cette situation tendue, le général russe Sergei Surovikin a appelé les combattants de Wagner à déposer les armes. « L’ennemi attend juste que la situation politique dans notre pays se détériore. Il est faux de jouer dans les mains de l’ennemi en ces temps difficiles« , a-t-il déclaré.
Le Kremlin : en état d’alerte ou dans le déni ?
Les rapports indiquent que le Kremlin était déjà au courant que Prigozhin « prévoyait quelque chose » depuis la semaine dernière. Toutefois, alors que les véhicules militaires parcouraient les rues de Rostov-sur-le-Don et de Moscou, le Kremlin s’est contenté de diffuser une vidéo de Poutine délivrant un message à l’occasion de la fête de la jeunesse.
La Réponse du Kremlin: Entre Déni et Vigilance
Face à ces déclarations, le Kremlin et le ministère de la Défense ont réagi de manière contradictoire. Alors que le ministère de la Défense russe a qualifié les déclarations de Prigozhin de « provocatrices » et ne correspondant pas à la réalité, les autorités policières ont renforcé les mesures de sécurité à Moscou.
Les Conséquences: La Russie sous Tension
La situation a créé une tension palpable dans le pays, avec une présence militaire accrue dans les rues de Rostov-sur-le-Don et de Moscou. Cependant, aucun signe significatif de présence policière n’a été noté au siège du groupe Wagner à Saint-Pétersbourg.
Conclusion: Vers l’Inconnu
En fin de compte, les déclarations de Prigozhin ont plongé la Russie dans une atmosphère de méfiance et d’incertitude. Tandis que certains craignent une guerre civile, d’autres espèrent que la situation se résoudra sans violence. Seul le temps dira quelles seront les conséquences de cette situation exceptionnelle.