L’Équateur est confronté à une escalade sans précédent de violence et d’insécurité, atteignant un point de rupture. Lundi, le gouvernement a révélé la disparition de Adolfo Macias — connu également sous le surnom « Fito » — le chef de gang le plus redouté du pays — de la prison de haute sécurité de Guayaquil, déclenchant une opération de recherche massive.
Cette révélation a été suivie par des actes de violences massives de la part de narcotraficants. Lourdement armés, les hommes ont pris d’assaut le studio d’une chaîne de télévision publique à Guayaquil, retenant en otage journalistes et personnel. La vidéo très choquante montrent une prise d’otages par des hommes armés de fusils à pompes, pistolets et d’engins explosifs artisanaux comme des bâtons de TNT, des grenades et autres assez virulents.
Face à cette série de mutineries carcérales, d’évasions spectaculaires et d’attaques contre des institutions publiques, le président Daniel Noboa, le plus jeune président du pays a déclaré l’Équateur en état de « conflit armé interne ». Le pays est en état d’urgence depuis lundi et ce pour une durée de 60 jours.
Il a ordonné des mesures drastiques pour neutraliser les groupes criminels impliqués, signalant une période de crise et de confrontation inévitables pour le pays, qui ne cesse de sombre de plus en plus dans un chaos absolu.
Des belges sur place témoignent des violences
Lors d’une interview avec la VRT, Ariane Tavernier et Guy Mennen, deux ressortissants belges, ont partagé leurs expériences récentes à Guayaquil. Elle a décrit à la chaîne belge comment, au cours des derniers jours, elle a assisté à une escalade dramatique des événements violents.
« Je n’avais jamais vu une telle situation se développer ici (…)« , a-t-elle déclaré. Tout se déroulait normalement jusqu’à la veille au soir avec un incident de prise d’otages à la télévision.
« À partir de ce moment, il était clair qu’un événement majeur était en train de se produire. Les nouvelles de fusillades dans la ville ont commencé à circuler rapidement« , a-t-elle ajouté.
Des policiers pris en otage, et déjà plus de 10 décès
Quatre policiers sont officiellement pris en otage par les gangsters, en plus de nombreuses personnes (civils, journalistes). L’information a été communiquée et confirmée par la police sur le réseau social X.
« Trois fonctionnaires de la police qui étaient de service » ont été enlevés à Machala (Sud-Ouest) (…) Un quatrième policier a été kidnappé à Quito par trois individus à bord d’« un véhicule aux vitres teintées et sans plaques ».
En plus de ces prises d’otages, les violences de ces dernières heures on déjà fait plus de 10 victimes, dont 2 policiers.
Le pays est connu pour avoir à la tête de l’état des corrompus
L’équateur est connu pour avoir à la tête de l’état de nombreuses personnalités corrompues. Les responsables du milieu carcéral n’avait de cesse de répéter que les évènements qui se sont déroulés ces derniers jours n’étaient que le fruit de cette corruption qui empoisonne le pays.