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Covid-19: En Inde, les crématoriums sont débordés et n’arrivent plus à suivre la cadence des morts

En raison de la pénurie d’oxygène, les Indiens doivent se débrouiller eux-mêmes pour trouver un lit d’hôpital qui offrirait une prise en charge. Alors que le pays est en proie à une nouvelle vague d’infections dévastatrices, le pays semble sombrer dans une crise sans fin.

Les nouvelles font le tour du web et des chaînes de TV locales. Elles montrent des parents, des époux/ses, des frères/sœurs désespérés qui implorent devant les portes des hôpitaux une prise en charge avec de l’oxygène, ou pleurant dans les rues des villes car leur proches ont malheureusement succombés avant d’être pouvoir pris en charge.

Une femme a pleuré la mort de son jeune frère âgé de 50 ans, qui avait été refusé par deux hôpitaux et qui est mort sur la route qui l’amenait à un troisième hôpital. Elle accusait le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi responsable de cette crise.

« Il a allumé des bûchers funéraires dans chaque maison », s’est-elle écriée dans une vidéo tournée par l’hebdomadaire indien The Caravan.

Pour la quatrième journée consécutive, l’Inde établi des records mondiaux de nouvelles infections. Le variant local « variant indien » est en réalité une double mutation du virus à coronavirus, qui semble être beaucoup plus agressif et qui se propage plus facilement.

Les 349 691 infections confirmées au cours de la dernière journée ont porté le total de l’Inde à plus de 16,9 millions de cas, juste derrière les États-Unis. Le ministère de la santé a signalé 2 767 décès supplémentaires au cours des dernières 24 heures, ce qui porte le nombre de décès en Inde à 192 311.

Selon les experts, ce chiffre pourrait être largement sous-estimé, car les cas suspects ne sont pas inclus et de nombreux décès dus au COVID-19 sont attribués à des conditions sous-jacentes.

Les cimetières et les crématoriums débordés de l’Inde, ainsi que les images déchirantes de patients haletants mourant sur le chemin des hôpitaux par manque d’oxygène, témoignent de l’ampleur de la crise.

Les cimetières de New Delhi manquent de place. Des bûchers funéraires brillants et incandescents illuminent le ciel nocturne dans d’autres villes durement touchées. Dans la ville centrale de Bhopal, certains crématoriums ont augmenté leur capacité en passant d’une capacité de 10 bûchers à plus d’une cinquantaine.

Et malgré cette montée de capacité multipliée par cinq, tous les crématoriums semble faire face à des longues files d’attente.

Au crématorium Bhadbhada Vishram Ghat, les employés ont déclaré avoir incinéré plus de 110 personnes samedi, alors que les chiffres officiels de morts fournis par le gouvernement déclarait 10 morts seulement.

« Le virus est en train d’avaler les habitants de notre ville comme un monstre », a déclaré Mamtesh Sharma, un responsable du site.

L’afflux sans précédent de corps a obligé le crématorium à renoncer aux cérémonies individuelles et aux rituels exhaustifs qui, selon les hindous, libèrent l’âme du cycle des renaissances.

« Nous brûlons simplement les corps à mesure qu’ils arrivent« , a déclaré Sharma. « C’est comme si nous étions au milieu d’une guerre« .

La situation est tout aussi désastreuse dans les hôpitaux, où les gens désespérés meurent dans les files d’attente, parfois sur les routes à l’extérieur, en attendant de voir un médecin.

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