Nouvelle escalade dans le conflit israélo-palestinien : l’état hébreu a visé ce dimanche soir un centre de réfugiés palestiniens dans la ville de Rafah, faisant 44 morts dont 33 enfants (bilan provisoire). Les premières images remontant de X (anciennement Twitter) font état de scènes horribles de civils — principalement des enfants — brûlés vifs.
Attention: cet article contient des images pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes.
La réponse sanglante d’Israël n’a pas tardé : après les roquettes lancées par le Hamas plus tôt dans la journée de ce dimanche (n’ayant pas fait de victime) sur Tel-Aviv, ainsi que la confirmation de la perte de deux soldats israéliens, l’armée israélienne a annoncé avoir lancé des frappes contre un « complexe du Hamas à Rafah », à l’extrême sud de la bande de Gaza.
Le communiqué de l’armée explique
« Un avion a frappé un complexe du Hamas à Rafah dans lequel opéraient d’importants terroristes du Hamas (…), en précisant « avoir connaissance d’informations selon lesquelles plusieurs civils dans la zone ont été blessés ».
Un « massacre » dans un camp de Rafah, et un appel à « se lever et marcher »
https://twitter.com/warfareanalysis/status/1794816088628486373?s=61
Très rapidement après l’attaque, la présidence Palestinenne a accusé Israël d’avoir délibérément visé un centre pour personnes déplacées près de Rafah, faisant au moins 35 morts (le bilan est grimpé entre temps).
« Cet atroce massacre perpétré par les forces d’occupation israéliennes est un défi à toutes les résolutions internationales sur la légitimité », a écrit la présidence palestinienne dans un communiqué.
Et d’appeler à une marche contre ce massacre un peu plus loin:
« À la lumière de l’horrible massacre sioniste commis ce soir par l’armée d’occupation criminelle (Israël) contre les tentes des personnes déplacées (à Rafah), nous appelons les masses de notre peuple en Cisjordanie, à Jérusalem, dans les territoires occupés et à l’étranger à se lever et à marcher avec colère », a écrit le Hamas dans un communiqué.
Amnesty International demande une enquête sur les trois frappes meurtrières de l’armée d’Israël
Erika Guevara-Rosas, une responsable d’Amnesty International affirme avoir demandé à la CPI (cour pénale internationale) d’ouvrir une enquête pour « crimes de guerre » suite aux trois frappes meurtrières des forces armées israéliennes.
Erika Guevara-Roas atteste être en possession de preuves essentielles pointant les attaques illégales de l’armée israélienne. L’ONG a interrogé près d’une vingtaine de rescapés et de témoins, en plus d’avoir visité un hôpital soignant les blessés et photographier des fragments de munitions. Amnesty International ajoute qu’aucune preuve d’une présence du Hamas n’étaient présentes dans ou autours des sites frappées, et voit à l’heure actuelle ses questions sans réponse de l’armée israélienne.